Les jeunes

Les jeunes accompagnés à Perspectives Jeunesse sont âgés de 12 à 24 ans. Grâce à nos deux programmes Option et Plan C, nous sommes en mesure de faire de la prévention directement dans les écoles, auprès des jeunes qui vivent des difficultés pouvant mener au décrochage scolaire et d’accompagner des jeunes qui ne sont plus à l’école. Pour ces derniers qui rejoignent le programme Plan C, certains sont toujours dans l’obligation de fréquenter leur école. Tous volontaires pour participer à nos activités et programmes, ces jeunes en difficulté sont des modèles de persévérance. Ils et elles relèvent les défis qui leur sont propres, accompagnés de tout un écosystème. Telles les pousses d’un arbre en devenir qui prend sa place au sein d’une forêt diversifiée et solidaire.

Découvrez les témoignages des jeunes de Perspectives Jeunesse

Tana

Programme Option (2011-2016), école Père-Marquette.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse (PJ)?

Je ne connaissais pas Perspectives Jeunesse jusqu’à ce que je rencontre Pascale, l’intervenante en persévérance scolaire lors de la journée d’accueil des élèves de secondaire 1 à l’école Père-Marquette. C’est à partir du moment où Pascale a commencé le projet Secondaire en spectacle que je suis allée la voir.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Perspectives Jeunesse m’a sincèrement sauvé de plusieurs choses. Je voulais lâcher l’école, fuguer, m’enlever la vie. Je pense que Perspectives Jeunesse mérite beaucoup plus de reconnaissance.

Qu’est-ce que ton expérience à PJ t’a apporté?

Beaucoup d’assurance et de respect envers moi-même.

Où te vois-tu dans 3 ans?

J’ai déjà atteint mon objectif de vie, ce qui viendra dans les prochaines années est un cadeau.

Un dernier mot?

Merci à Pascale, elle a changé ma vie à tout jamais ❤.

Élève anonyme

Programme Option (2012-2013), école Père-Marquette.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

Avant Perspectives Jeunesse, j’étais suivi par une travailleuse sociale.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

Je me suis fait référer par un professeur de l’école Père-Marquette.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Mon intervenante Pascale était incroyable! Elle était toujours à l’écoute de mes besoins. Elle a même mis en place le projet Secondaire en spectacle pour que d’autres élèves et moi se sentions inclus et entendus dans leurs projets artistiques personnels.

Qu’est-ce que ton expérience à PJ t’a apporté?

J’étais quelqu’un de très timide qui n’avait pas beaucoup d’amis. Mon accompagnement m’a permis de me dégêner, de me découvrir en tant que personne et d’apprécier la vie.

Où te vois-tu dans 3 ans?

Dieu seul le sait.

Un dernier mot?

Je ne pourrais jamais assez remercier Perspectives Jeunesse et mon intervenante pour le développement que vous m’avez permis de faire.

Ali*

18 ans – Programme Option (2022), école Louis-Riel.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

Mon principal défi était de vraiment voir l’école différemment et d’avoir plus de motivation. Je n’avais pas vraiment d’aide à l’extérieur de l’école. Mon intervenante Léa m’a ouvert grandement les portes pour me soutenir dans mes démarches.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

J’ai des amis qui allaient voir Léa et qui m’ont beaucoup parlé d’elle. J’hésitais beaucoup à aller la voir au départ, surtout parce que je n’aime pas parler de ma situation à l’extérieur de l’école. Pendant l’hiver, j’étais dans une sorte de dépression. Je savais que j’avais besoin de parler avec Léa… puis me voilà dans son bureau, à aller la voir une fois par semaine. J’étais vraiment stressée à la première rencontre. Il y a eu des pleurs et des rires. Mais, maintenant je vais vraiment mieux.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Le fait que Léa n’abandonne jamais pour nous aider. Elle nous soutient à 100% dans toutes les décisions que nous prenons. Clairement, en venant dans son bureau, j’ai compris que pour réussir dans la vie, il y avait l’école certes, mais chaque personne réussit à sa propre manière. On ne veut pas tous poursuivre le même chemin et c’est bien correct comme ça.

Qu’est-ce que ton expérience à PJ t’a apporté?

Je suis devenue plus confiante. Je suis devenue ma propre priorité!

Où te vois-tu dans 3 ans?

Je me vois encore à l’école, mais dans un programme que j’aime vraiment.

Un dernier mot?

Merci beaucoup Madame Léa!

Jessy

21 ans – Programme Plan C – volet scolaire (2020-2021), Rosemont- La Petite-Patrie.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

J’ai d’abord été à l’école Père-Marquette, puis j’ai changé d’école pour aller à l’école Lucien-Pagé dans un programme nommé Motivation Jeunesse. Ensuite, je suis allée à l’école Marie-Anne. Puis finalement, j’ai décroché et tenté de faire un DEP en pâtisserie.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

Je ne me souviens plus exactement qui m’a fait part du programme, mais je sais que c’était peu de temps après ma dépression nerveuse. On me l’avait suggéré puisque je ne voulais pas retourner à l’école Marie-Anne. Mon intégration au Plan C a été assez facile. Je connaissais déjà la majorité des jeunes présents à ce moment-là.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

J’ai acquis beaucoup d’expérience avec PJ. Avant de commencer, j’étais perdue et je commençais à peine à me relever d’un moment difficile. Lorsque j’ai commencé, c’était environ une à deux semaines avant le confinement dû à la Covid19. J’ai donc dû retourner chez moi et trouver des façons de m’occuper sans vraiment savoir si j’allais pouvoir faire le programme de PJ à cause de la fermeture des classes et du confinement. Puis en septembre 2020, j’ai débuté l’école alors que les mesures sanitaires étaient encore très strictes. J’ai dû m’adapter à la nouvelle classe et au fait de ne plus pouvoir être proche des autres élèves ainsi que du professeur. En plus de tout cela, me remettre dans un rythme scolaire n’a pas été facile non plus.
Néanmoins, j’ai persévéré et j’ai découvert que j’avais une plus grande capacité de travail que je le croyais lorsque j’ai vu ma progression dans mon premier cahier d’anglais. J’ai également appris que j’étais capable de travailler depuis chez moi à cause des mesures sanitaires obligeant la classe à faire un cours à distance.

La première année, j’ai fait preuve d’une grande capacité d’adaptation sur plusieurs aspects. Je venais tous les jours et je suis restée depuis le début du retour en classe. Il a fallu que je m’adapte aux changements et aux différentes ambiances étant donné que plusieurs élèves venaient et partaient en cours d’année (le Plan C est un programme en entrée continue). J’ai appris à gérer mon stress davantage. J’ai également appris à mieux me connaitre.

Lors de ma deuxième année dans la classe du Plan C, j’étais rendue l’élève la plus ancienne et celle qui avait vécu le plus la situation de l’école pendant la COVID. Les mesures étant moins sévères, j’ai dû me réadapter à la classe et à son fonctionnement. Je devais également m’adapter à un nouveau « titre », celui de l’élève la plus ancienne, en plus de connaître les nouveaux jeunes de la classe. Puis, Yann, un nouvel intervenant est arrivé au Plan C. Toute une adaptation pour moi : un nouvel intervenant et un homme! Moi qui ne fais pas confiance facilement aux hommes, je devais travailler sur moi à ce niveau-là. Malgré toutes ces adaptations dont j’ai dû faire preuve et de travail sur moi, j’ai fini par réussir à terminer mon cours d’anglais de secondaire 5! La fin de cette étape de ma vie n‘a pas été facile. Quitter la classe, un endroit où je me rendais depuis 1 an et demi, c’était assez difficile, même si je ne me sentais plus tellement à ma place à cause de l’écart d’âge et de maturité avec la moitié des autres élèves. Avec tout ce parcours, je crois que je peux dire que ce qui m’a le plus marqué aura été ma motivation à vouloir finir mon anglais malgré les hauts et les bas que je vivais. Je n’ai jamais abandonné et j’en suis extrêmement fière. Moi qui me dénigre beaucoup, le fait d’avoir persévéré avec mon cours d’anglais m’a permis de me prouver que je suis capable d’accomplir des choses et que je suis capable de me battre contre mes démons pour avancer dans la vie.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspective Jeunesse t’a apporté?

Perspective Jeunesse m’a apporté une plus belle vision de moi-même et de mes compétences que je croyais inexistantes. Aujourd’hui, je suis capable de croire en moi et je n’ai plus aussi peur de m’affirmer. Ce programme a changé ma vie. J’ai bien plus confiance en moi. Sans PJ, j’aurais fort probablement tenté de me tuer il y a longtemps de cela. L’équipe d’intervention m’a offert quelque chose que j’ai toujours voulu depuis mes sombres années du primaire : être appréciée et acceptée comme je suis, sans jugement ni tentative de changer ma personnalité.

Où te vois-tu dans 3 ans?

J’aimerais pouvoir répondre avec plus de détails à cette question, mais tout ce que je peux répondre est… AVOIR FINI MON SECONDAIRE!

Un dernier mot?

Je sais que je n’ai pas vécu le pire, mais j’étais perdue et Perspective Jeunesse m’a aidé à retrouver le chemin. J’espère sincèrement qu’ils pourront continuer d’aider des jeunes comme moi à retrouver leur chemin. Ce sont comme des anges gardiens.

Sam*

18 ans – Programme Plan C – volet scolaire (2022), Rivière-des-Prairies.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

Avant de venir à Perspectives Jeunesse, j’étais en formation pour adulte au Centre Ferland.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

Au Centre Ferland, on est venu me parler d’un local à Rivière-des-Prairies, pas très loin de chez moi, où je pourrais continuer l’école. Alors j’y suis allé.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté?

Au départ, quand j’ai commencé j’étais motivé, mais vers la fin de l’année j’étais plus fatigué… je n’étais plus trop motivé. Malgré cela, grâce au programme, j’’ai pu continuer l’école.

Où te vois-tu dans 3 ans?

J’espère pouvoir suivre le DEP de mécanicien ou être déjà dans mon travail de rêve, dans un garage.

Un dernier mot?

Merci de m’avoir aidé cette année. J’espère pouvoir reprendre en septembre, à la prochaine rentrée.

Laurence

20 ans – Programme Plan C – volet scolaire (2022), Rosemont – La Petite-Patrie.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

Avant PJ, j’étais suivie à l’hôpital Louis-H. Lafontaine. Mon défi personnel était de réussir à me gérer dans un groupe d’inconnus qui sont dans la même situation que moi.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

Il y a eu un intervenant de PJ qui est venu à mon ancienne école.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Mon intervenant, les activités, la compréhension de l’équipe d’intervention.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté?

J’ai appris à mieux gérer mes émotions, mieux me comprendre, à me passer en premier et ne pas m’oublier, à combattre mes peurs et mes angoisses, à mieux comprendre mes situations de crise de panique.

Où te vois-tu dans 3 ans?

J’aimerais être au DEP – préposé aux bénéficiaires.

Un dernier mot?

J’ai adoré faire ce programme, les gens sont accueillants, attentifs à tes besoins, présents en tout temps. Ils aident les jeunes à être capable de bien fonctionner dans la vie, dans la société ! PJ = un excellent organisme avec des excellentes personnes.

Michèle

16 ans – Programme Option (2019-2022), école Lucien-Pagé.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

J’étais suivi par la psychologue de l’école avant d’être suivi par une intervenante de PJ.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

C’est la psychologue de l’école qui m’a parlé de l’intervenante de Perspective Jeunesse présente à l’école.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

J’aime à quel point les intervenants sont toujours là et à l’écoute lorsqu’on a besoin d’eux. Aussi j’ai vraiment aimé les activités proposées par l’organisme, comme le camping, etc.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté?

Cela m’a appris à me valoriser encore plus et à prioriser ma santé mentale.

Où te vois-tu dans 3 ans?

En train de graduer du Cegep dans le programme que j’aime.

Un dernier mot?

Merci pour tout!

Sarah*

18 ans – Programme Option (2019 à aujourd’hui), école Louis-Riel.

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse (PJ)?

Une technicienne en éducation spécialisée (TES) m’avait parlé d’une activité de gestion du stress offerte par l’intervenante de PJ qui est à notre école. J’y ai participé et après l’activité j’ai voulu commencer un suivi individuel parce que mon anxiété augmentait de jour en jour. Mes relations en amitié étaient difficiles aussi et il se passait des choses dans ma vie privée.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Très belle expérience. J’aimerais que ça se reproduise pour chaque personne qui en a besoin. Ça m’a apporté des outils pour m’aider dans ma réussite scolaire et dans la gestion de mon stress. J’ai appris beaucoup au niveau des différents types d’anxiété et je suis mieux préparée pour l’avenir. L’approche de l’intervenante m’a permis de m’ouvrir, car elle est accessible, souriante, toujours à l’écoute, compréhensive, sociable, ouverte d’esprit.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté?

Ça m’a apporté de la confiance en moi. Avant j’étais plus difficile envers moi-même. J’étais aussi plus réservée et je ne voulais pas parler de tout. Une fois que j’ai eu confiance, j’ai pu plus parler de mes enjeux personnels et ça m’a fait du bien. Ça m’a aussi aidé à mieux comprendre mon stress.

Où te vois-tu dans 3 ans?

Dans trois ans, je me vois toujours à l’école, mais à l’université en droit. J’aimerais devenir avocate internationale dans le droit des affaires privées.

Un dernier mot?

Continuez madame Léa pour votre beau travail!

Gloria*

16 ans – Programme Plan C – volet accompagnement individuel (2021-2022), Rosemont – La Petite-Patrie.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Beaucoup! Mon intervenante est compréhensive et attachante. Cela m’a vraiment aidé pour les activités que je faisais avec elle. Cela m’a permis d’être plus à l’aise en présence de personnes que je ne connaissais pas.
Le programme est très bien adapté aux jeunes qui sont en difficulté, on les accompagne beaucoup.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté?

J’apprends à mieux gérer mon stress et ma communication envers les autres. Cela m’a aidé à poser des limites dans mes relations.

Où te vois-tu dans 3 ans?

Au CEGEP, dans un programme d’immobilier.

Un dernier mot?

J’ai beaucoup aimé mon expérience et tous les avantages et les biens faits que cela m’a apportés.

Olivier

18 ans, Programme Option (2019-2021), école Sophie-Barat.

Quel a été ton parcours avant Perspectives Jeunesse (PJ)?

Dès le secondaire 1, j’ai vu que l’école ce n’était pas fait pour moi. Être dans une école privée ça ne fonctionnait pas du tout. Après l’école à Mont St-Louis (MSL), je suis allé à l’école Sophie-Barat, l’école publique du quartier et c’était beaucoup mieux. Pour les cours, c’était beaucoup moins de travaux scolaires, de devoirs, moins de pression aussi sur la réussite. J’ai été à l’école Sophie-Barat de la secondaire 2 à 5. Et là, je viens de graduer (juin 2021).

Comment as-tu intégré Perspectives Jeunesse?

En secondaire 5, je ne voulais plus aller à l’école parce que ce n’était vraiment pas fait pour moi. J’avais des rencontres avec l’éducateur spécialisé de mon école et on s’est rendu compte que ça n’allait pas super bien coté motivation etc. Il m’a suggéré de rencontrer Roxane, une intervenante en motivation scolaire, et c’est comme cela que tout a commencé. On a fait des premières rencontres à l’automne, avant les vacances de Noël. Puis finalement, je l’ai vu toutes les semaines jusqu’à la fin de l’année.

Peux-tu nous raconter ton expérience avec l’un de nos partenaires employeurs?

Roxanne m’a parlé de la Maçonnerie Gratton, où on pouvait faire des petits stages. Elle savait également que la compagnie cherchait du monde et qu’ils pouvaient nous trouver « une job ». J’ai directement dit oui et je ne le regrette vraiment pas! J’ai essayé, j’ai réalisé que j’aimais ça et chaque jour ça augmente de plus en plus. Je ne me « tanne » pas. Là, je viens de finir mon secondaire 5. Maintenant (novembre 2021), cela fait déjà 2-3 mois que je travaille en maçonnerie. C’est quand même vraiment « nice ».
La compagnie m’a fait rentrer par le bassin directement. Pour pouvoir travailler en maçonnerie, tu dois obtenir tes cartes d’apprenti. Commencer par le bassin fait en sorte que je puisse avoir mes cartes avant de faire mon DEP, si je garantis que je vais faire mon DEP. Là, je vais commencer mon DEP en février (2022). Je suis vraiment content!
C’est sûr qu’au travail, c’est une ambiance différente, beaucoup moins sérieuse. C’est ça que j’aime. C’est vraiment « le fun », avec mon contremaître et mon équipe, on s’entend vraiment très bien.

Quelle expérience tu retires de Perspectives Jeunesse?

Ça m’a aidé à me diriger vers une voie, parce que pour être honnête en secondaire 5 je n’avais absolument aucune idée de ce que j’allais faire après. Quand Roxanne m’a parlé de la maçonnerie, en m’expliquant que c’était un travail manuel et que je travaillerai toujours dehors, ça m’a vraiment intéressé. Ensuite, j’ai commencé à travailler, puis travailler sans arrêt.
Rien à l’école ne me retenait. Je pensais vraiment décrocher. C’est pas mal la relation que j’avais avec mon intervenante Roxane qui a tout changé et m’a fait rester à l’école. Ça me faisait du bien, ça m’aidait à m’organiser et à plus tolérer l’école, assez pour que je puisse finir mon année. Si je n’avais pas rencontré Roxane, je ne pense pas que j’aurais mon diplôme actuellement.

Qu’est-ce que ton expérience à Perspectives Jeunesse t’a apporté? En quoi cela a changé ta vie?

Ben, ça m’a vraiment rendu beaucoup plus automne, cela m’a fait grandir. J’étais complètement perdu au secondaire. Devoir aller travailler et me lever tôt chaque matin, m’a permis de prendre une routine normale.
J’ai vraiment évolué et mes parents me le disent aussi. Ma relation avec eux est différente. Ce n’est pas que je ne pouvais pas leur parler, mais je me « pognais » toujours avec eux avant, parce qu’ils trouvaient que je ne faisais rien de ma vie, etc. Depuis que j’ai commencé à travailler, je peux vraiment avoir de bonnes discussions avec eux. Ils sont vraiment fiers de moi!

C’est quoi l’avenir pour toi?

Depuis août (2021), je suis apprenti maçon. Dans le fond, je suis pas mal l’homme à tout faire du maçon, comme son bras droit : je fais des coupes sur des briques, j’apporte du mortier, etc.
Sinon en février (2022) je vais commencer mon DEP en maçonnerie.

Après le DEP, je vais rester au même niveau d’apprenti, mais après je vais pouvoir monter. Dans le métier de maçon, tu as Apprenti 1,2,3,4 et 5. Et pour chaque stade d’apprenti, tu dois faire un certain nombre d’heures pour après passer au grade suivant. Après les salaires suivent aussi.

Mon objectif d’avenir, c’est sûr que ce serait vraiment bien de devenir maçon, mais ça prend du temps. C’est environ 1 an par grade d’apprenti et il y en a 5. Après, c’est environ 3 ans de compagnon, ensuite tu deviens maçon. Après tout ça, pourquoi pas lancer une entreprise. On pourrait le faire si on a assez d’argent avec un ami, parce que la maçonnerie c’est un service très demandé. Mais pour l’instant, c’est mieux d’être dans une équipe.

Est-ce que tu as quelque chose que tu voudrais dire au Olivier d’avant ?

Je dirais au Olivier d’avant « vas-y fonce, fais-toi confiance, n’hésite pas! ». J’avais peur de me tromper… j’avais beaucoup de choix et c’est facile de se tromper. Il y a tellement de monde qui étudie dans un truc et finalement ne termine pas leurs études, car ils se rendent compte que ce n’est pas ce qu’ils veulent faire et qu’ils doivent tout reprendre à zéro, ailleurs.

Je ne me serais jamais attendu à ma vie d’aujourd’hui. Le Olivier d’avant ne se serait jamais attendu à commencer à travailler en maçonnerie et à évoluer comme ça. Dans ma tête, je pensais aller au cégep en sciences humaines, faire le truc le plus facile et attendre de trouver un truc par la suite. Finalement, ça a été beaucoup plus rapide que je pensais. J’ai rapidement trouvé quelque chose qui me passionne.

Un dernier mot?

Aux jeunes qui pourraient être en difficulté, je leur dirais que ça peut vraiment changer leur vie de venir à PJ. Ils pourraient vraiment être étonnés. Il ne faut pas hésiter, ça vaut le coup d’essayer. Au pire, c’est juste une rencontre. Si après ils voient qu’ils n’aiment pas ça, ils arrêtent. Mais ça vaut toujours le coup d’essayer.

À Perspectives Jeunesse : vous m’avez vraiment aidé. Ça m’a permis de découvrir qui j’étais réellement et de me diriger vers la bonne voie.

Pour mes parents : je voudrais les remercier de ne pas m’avoir lâché et de me soutenir à suivre mes rêves, à me diriger vers ce que je veux faire.

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Retrouvez l’expérience de la Maçonnerie Gratton avec Olivier en visitant notre page de témoignages Partenaire employeur